Acquisitions
L’acquisition d’œuvres d’art pour l’enrichissement des collections nationales est l’une des missions historiques de GrandPalaisRmn. GrandPalaisRmn met son expertise au service des musées SCN et certains établissements publics.
Elle assure aussi les procédures d’acquisition des trésors nationaux et œuvres d’intérêt patrimonial majeur pour le compte de l’État et administre des dons et legs concourant au financement de ces acquisitions.
Acquisitions des musées SCN et de certains EP
GrandPalaisRmn assure l’organisation de la commission des acquisitions pour les musées SCN, le Château de Fontainebleau, le musée de la Céramique à Sevres et le musée Adrien Dubouché à Limoges. Elle gère la subvention versée par l’État, accompagne les projets de la présentation des œuvres aux commissions, jusqu’à leur entrée dans les collections nationales, en passant par leur mise en paiement.
En 2022, 55 opérations d’acquisition à titre onéreux et 46 opérations d’acquisitions à titre gratuit ont été réalisées pour atteindre une valeur totale de 2,1 M€. À la subvention de 1,11 M€ versée par l’État pour les acquisitions de ces musées se sont ajoutées d’autres sources de financement : le fonds du patrimoine, les dons et legs en numéraire, les crédits mécénat, les crédits propres des musées ainsi que les dons et legs d’œuvres en nature.
Trésors nationaux et œuvres d'intérêt patrimonial majeur
Depuis l’élaboration de l’offre d’achat jusqu’à la conclusion du contrat de vente, l’institution assure le bon déroulé du processus de ces acquisitions. Les sources de financement associent le plus souvent la participation de l’État et des fonds publics aux mécénats des entreprises et des particuliers.
En 2022, elles ont représenté 48,77 M€, pour 2 trésors nationaux et 3 œuvres d’intérêt patrimonial majeur, dont 45,67 M€ financés à l’aide de contributions d’entreprises mécènes dans le cadre de l’article 238 bis-0A du Code général des impôts. Ce dispositif fiscal favorable à la préservation du patrimoine permet une réduction d’impôt sur les sociétés correspondant à 90 % des versements effectués - dans la limite de 50 % du montant de l’impôt dû.
Les acquisitions réalisées en 2022 et 2023
Un trésor national pour le Musée de l'œuvre Notre-Dame à Strasbourg
Précieux tant sur le plan artistique qu’historique, il s'agit d'un très rare dessin de Johannes Hültz vers 1419, Elévation de la face ouest de l’octogone et de la flèche de la cathédrale de Strasbourg, qui matérialise une étape importante d’un chantier ambitieux de l’art gothique, celui de la construction de la tour de la cathédrale de Strasbourg, édifice le plus haut de la chrétienté médiévale jusqu’au XIXe siècle, tout en témoignant de la virtuosité de son maître d’œuvre.
Des libéralités pour le Musée franco-americain du Château de Blerancourt
Une action conjointe des amis français et américains du musée a donné lieu à l’acquisition de cette toile, The Holy Women, peinte vers 1900 par Anna Richards Brewster dont les collections nationales ne conservaient qu’une seule œuvre et le don d’un ensemble provenant de l’atelier de Louise Janin (1893-1997) a permis au musée de devenir un lieu de recherche privilégié sur cette artiste.
Une œuvre d’intérêt patrimonial majeur pour le Château de Fontainebleau
Un vase fuseau de la manufacture impériale de Sèvres, orné du portrait en camé de l’empereur Auguste, peint par Jean-Marie Degault, élément d’une paire sans équivalent dans les collections publiques françaises, a rejoint les collections de porcelaines du musée Napoléon Ier à la suite du vase à l’effigie de César auquel il est indissolublement lié.
Une aquarelle pour le Musée Fernand Leger
La provenance de l’aquarelle, composition sans titre, est prestigieuse. Elle est issue du carnet de vingt-cinq feuilles dessinées en 1934 par Fernand Léger sur le yacht du célèbre couple Gerald et Sara Murphy. Léger, qui aimait associer des éléments du réel, traite ici le motif du cordage à la manière d’une nature morte.
Un torque pour le Musée d’Archéologie Nationale
Un torque du IIIe siècle avant J.C. a rejoint une série déjà conservée au musée. Il témoigne de l’évolution des décors celtiques qui passent du style végétal continu, fait d’enroulements ciselés en relief, au style plastique de motifs en trois dimensions. Découvert à la fin du XIXe siècle, il proviendrait des environs de Prunay dans la Marne.
Un trésor national pour le Musée d'Orsay
Par son iconographie, son style, sa modernité et son historique, il s'agit d'un remarquable tableau, Partie de bateau ou Canotier au chapeau haut de forme, réalisé par Gustave Caillebotte, ami, collectionneur et mécène des artistes impressionnistes, qui apparaît comme l’une des œuvres les plus importantes de l’artiste tout en marquant un jalon inventif dans la peinture des années 1870.
Un tableau pour le Musée de Port-Royal des Champs
Le musée a complété sa collection d’œuvres de Philippe de Champaigne, par une œuvre de transition, représentant La mise au tombeau, qui dénote encore la formation flamande du peintre, mais qui témoigne déjà de la thématique eucharistique et de la pensée de Port-Royal.
Un portrait de Bonaparte en bois sculpté pour Malmaison
Ce portrait du général Bonaparte, sculpté sur panneau de bois, s’inspire d’un dessin de 1796 de Giuseppe Longhi où Il livre une représentation jeune du futur monarque qui impressionne par sa forte dimension politique. La diversité des matériaux utilisés témoigne de la virtuosité technique de Guiseppe Maria Bonzanigo, réputé être l’un des meilleurs sculpteurs ornemanistes de son temps.
Deux trésors nationaux et une œuvre d’intérêt patrimonial majeur pour le musée du Louvre
Ces trois acquisitions sont La Dérision du Christ (vers 1280), tableau peint par Cenni di Pepo, dit Cimabue, annonçant les prémices de la « révolution picturale » dont les disciples de l’artistes, Giotto et Duccio, furent les principaux artisans, le dessin de Victor HUGO, Marine Terrace (1855), œuvre très symbolique au caractère personnel marqué et jalon essentiel dans la production dessinée du poète, ainsi que la boîte à miniatures du duc de Choiseul (1770-1771), chef-d’œuvre de l’art de Van Blarenberghe et témoignage unique au monde d’intérieurs prestigieux associés à l’évocation de l’un des plus important homme politique et collectionneur de son temps.
Une œuvre d’intérêt patrimonial majeur pour le Musée de Cluny
Chef d’œuvre de l’art précieux de la fin du Duecento et du début du Trecento, cette statue, première pièce attribuée à Giovanni Pisano à intégrer les collections publiques françaises, vient apporter un éclairage de premier ordre sur la réception en Italie de la création gothique française et marque la réouverture du parcours muséographique rénové au musée de Cluny qui comprend, pour la première fois, une salle dédiée à l’art italien de la fin du Moyen Âge.
